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17 décembre 2012 1 17 /12 /décembre /2012 21:41

Et oui, l'année arrive à son terme. Et avec la fin de l'année coïncide souvent l'heure des bilans et il est donc venu pour moi de revenir sur ces 12 derniers mois mangaesques, qui m'aura vu récupérer près de 400 nouveaux volumes dans ma collection (oui, plus de un par jour...). Une cinquantaine de nouvelles séries dans le lot, avec d'excellentes surprises, des bonnes surprises, mais aussi des déceptions et des titres m'ayant totalement laissé de marbre. Bref, plus le temps passe et plus la sélection des titres que je lis se fait ardue, ce qui explique en partie mon souhait de quitter le staff de Manga Sanctuary. Fini les SP avec un nombre conséquent de titres moyens, place aux choix réfléchis et étudiés afin de limiter les grosses bonnes bouses qui ont tendance à pulluler depuis quelques temps dans nos rayons... Mais arrêtons le hors sujet et débutons par LA nouvelle série de l'année 2012 (oui, c'est un choix personnel mais la désigner ainsi fait nettement plus classe) :

 

http://img.manga-sanctuary.com/big/ki-itchi-vs-manga-volume-3-simple-59402.jpg

 

Et oui, la nouvelle série d'Hideki Arai (auteur précédemment de l'excellent The world is mine chez Sakka/Casterman et bien entendu de Ki-Itchi première série du nom chez Akata/Delcourt), est une véritable tuerie qui donne envie de lever le point comme son héros sur la couverture du troisième volume, dernier paru à ce jour en France. Ki-Itchi VS (au cas où vous n'auriez pas encore compris) fait partie de ces très rares mangas réellement militants, montrant avec justesse et sans faux semblants une réalité révoltante. Et comme souvent, c'est à Akata que l'on doit la sortie du titre, éditeur désormais spécialiste des séries qui font réagir. Plus d'infos sur Ki-Itchi VS sont disponibles via la critique du volume 1, du volume 2 et du volume 3. Lire Ki-Itchi VS, c'est l'adopter ! Alors foncez, les lectures intelligentes ne courant malheureusement pas les rues... (et pour ceux qui se sentiraient rebutés par la fait qu'il s'agisse de la suite de Ki-Itchi, sachez que cette série peut se lire indépendamment, les faits majeurs de la première étant rappelés ici).

 

Passons désormais aux autres titres de cette année passés entre mes mains, en essayant d'être le plus exhaustif possible (sachant qu'une partie n'ayant pas été lue, il y aura quelques "trous"...). Le listing se déroulera ainsi : en premier lieu, les vraies bonnes surprises, celles qui n'ont pas déçu et dont j'attends la suite de pied ferme. En gros, une sorte de "best-of" de l'année écoulée. Viendra ensuite le temps du bilan des nouveautés par éditeurs, avec les titres moins convaincants et ceux franchement décevants. 

 

Commençons donc par les bonnes surprises nouveautés de l'année. 9 séries se détachent parmi les 55 nouveautés achetées et lues dans l'année (les titres non lus n'entrent bien entendu pas dans ce décompte), avec naturellement une prédominance du seinen. Pour continuer les louanges sur Akata/Delcourt, LE one-shot de l'année et sans conteste pour moi L'affaire Sugaya, de Kenichi Tachibana et Hiroshi Takano.

 

http://img.manga-sanctuary.com/big/l-affaire-sugaya-manga-volume-1-simple-47958.jpg

 

Basée sur une histoire vraie, ce récit nous fait suivre des journalistes d'investigation qu enquêtent sur une possible erreur judiciaire et se mettent sur la piste d'un tueur en série en liberté... Dénonçant habilement les failles d'une justice parfois trop rapide, ce titre montre une fois de plus que le manga intelligent, ça existe. Pour la critique, direction Manga Sanctuary cette fois, le blog n'existant pas encore lors de la parution du titre.

 

Du côté de Sakka/Casterman, difficile de passer à côté de l'évènement éditorial de l'année, Thermae Romae.

 

http://img.manga-sanctuary.com/big/thermae-romae-manga-volume-3-simple-55639.jpg

 

Si le concept peut sembler répétitif, Mari Yamazaki réussit à faire aisément passer la pillule avec un humour efficace et des changements d'orientation bien pensés. Si le titre n'est pas le chef d'oeuvre que l'on aurait pu espérer, il est en tout cas loin d'avoir déçu jusqu'à présent. Et comme la série s'annonce courte... Sur le blog, vous pourrez retrouver la critique du tome 1 et celle du tome 2.

 

Continuons un peu avec les titres attendus et dont on ne doutait pas vraiment des qualités avec l'inégalable Naoki Urusawa et son nouveau bébé Billy Bat, chez Pika Editions.

 

http://img.manga-sanctuary.com/big/billy-bat-manga-volume-5-simple-63132.jpg

 

A chaque nouvelle série de l'auteur, on se demande s'il réussira encore à nous étonner, nous passionner, nous emmener là où ne souhaiterait pas aller mais où on va finalement volontiers : son univers. Et avec le mystère de la chauve-souris à travers le temps et l'espace, le papa de Monster et autres 20th Century Boys parvient une fois de plus à nous captiver. Comme il est désormais habituel, seule la conclusion de la série et son déroulement nous permettrons de juger si nous avons là un très bon titre pas forcément bien achevé ou un véritable chef d'oeuvre. Les critiques des volumes 1, 2 et 3 sont disponibles sur Manga Sanctuary.

 

Au rayon des titres attendus du fait de leur auteur, 3 autres oeuvres réussissent à sortir leur épingle du jeu avec brio dans un marché saturé en nouveautés. Inio Asano (Solanin), avec l'OVNI Bonne nuit Punpun chez Kana, Harold Sakuishi (Beck) avec sa vision très personnelle du célèbre dramaturge brittanique dans 7 Shakespeares chez Kazé Manga et enfin Tetsuya Tsutsui, auquel le premier (et actuellement seul) numéro de Il était une fois... était consacré, avec sa dernière série à ce jour, une création 100% Ki-oon, Prophecy.

 

http://img.manga-sanctuary.com/big/bonne-nuit-punpun-manga-volume-5-simple-63058.jpghttp://img.manga-sanctuary.com/big/7-shakespeares-manga-volume-3-simple-61053.pnghttp://img.manga-sanctuary.com/big/prophecy-manga-volume-1-simple-57413.jpg

 

Le premier est un titre très ambitieux de la part de son auteur, qui prend le pari de nous faire suivre la vie d'un enfant comme les autres, Punpun, de son enfance à l'âge adulte. La grosse particularité du titre, outre son ton pas forcément très optimiste et sa vision de la société nippone loin d'être idéalisé, est son graphisme totalement unique où la spécificité de Punpun et sa famille les rend également complètement communs. Un exercice de style pas très simple mais parfaitement maitrisé par l'un des auteurs les plus doués de sa génération. Pour les critiques, je vous envoie une fois de plus vers MS, avec celles des tomes 1 à 4.

 

Après nous avoir totalement enchanté avec la conclusion de son shonen musical Beck, Harold Sakuishi revient avec un manga historique narrant la vie de William Shakespeare. L'histoire tente de se baser sur une légende voulant que le "vrai" Shakespeare ne soit en fait qu'un imposteur... Avec son style inimitable, Sakuishi réussit à nous immergé dans son récit, passionnant le lecteur de la première à la dernière page. Le signe d'un tout grand. La critique du premier volume est aussi à découvrir sur Manga Sanctuary (je n'y ai pas bossé 3 ans et demi pour rien !)

 

5 ans se sont écoulés aprsè Manhole, sa dernière oeuvre. C'est lors de l'été 2011 que l'on apprend que Tetsuya Tsutsui sera de retour et que l'on nous donne un nom de son dernier né : Prophecy. Je vous ai déjà beaucoup parlé de l'auteur et je ne vais donc pas en rajouter ici. Pour les retardataires, vous pourrez trouver un Il était une fois... spécial Tetsuya Tsutsui et la critique du tome 1 de Prophecy sur le blog. Un retour remarqué et remarquable, qui nous donne envie de lire l'auteur plus souvent !

 

On finit ces tops de l'année avec 3 titres qui sont de véritables bonnes surprises et que la curiosité ou le hasard ont mis sur mon chemin : un shonen, avec Zettai Karen Children, un shojo avec Kokoro Button et un seinen, avec Barakamon

 

http://img.manga-sanctuary.com/big/zettai-karen-children-manga-volume-6-simple-63063.jpghttp://img.manga-sanctuary.com/big/kokoro-button-manga-volume-4-simple-60593.jpghttp://img.manga-sanctuary.com/big/barakamon-manga-volume-1-simple-60198.jpg

 

Zettai Karen Children, de Takashi Shiina, aux éditions Kana, est un bon vieux shonen à l'ancienne, très typé "old school", avec un graphisme efficace, des scènes d'action réussie et un humour ravageur. Bref, on le dit souvent, mais c'est dans les vieux pots que l'on fait les meilleures soupes. Et ZKC est succulent là où tant d'autres shonens "modernes" sont fades et sans saveurs. Les critiques des tomes 1 à 4 sont sur MS. Kokoro Button de Maki Usami chez Soleil Manga, c'est le shojo tout mignon qui a fait tanguer mon coeur de jeune homme cette année. Avec un héros agréablement taquin, le titre fonctionne très bien en jouant sur le caractère très naïf de l'héroïne et le côté changeant de l'humour du garçon. Pas révolutionnaire certes, mais franchement rafraichissant. Critiques des tomes 1 à 3 sur MS toujours. Enfin, on termine par la très bonne surprise de cette fin d'année chez Ki-oon avec Barakamon, de Satsuki Yoshino. Récit du type tranches de vie, Barakamon séduit par sa fraicheur, son ton, son cadre et son atmosphère et se révèle comme la dose de bonne humeur nécessaire par les temps qui courent. Une très bonne surprise que l'on espère voir confirmer dans les prochains tomes, d'autant que le héros est calligraphe, ce qui n'est pas commun. La critique du volume 1 est disponible sur le blog.

 

Voilà donc pour les 10 nouveautés de l'année. Passons désormais rapidement sur les autres nouvelles séries de l'année, éditeur par éditeur. On débute par un petit nouveau sans prétentions, et on aurait envie de dire heureusement, avec les éditions Aaltaïr et leur "global manga" Dragon Heir Reborn. Pour plus d'informations sur ce titre qui n'en mérite pas forcément, direction l'article qui lui est consacré sur le blog.

 

Outre Thermae Romae, j'ai aussi cette année 2 one-shots chez Casterman, avec un nouveau Taniguchi, Furari et un nouveau Kan Takahama avec Sad Girl. Pas totalement convaincants, les deux titres possèdent des qualités mais ne m'ont pas convaincu. Pour Furari, la critique est ici, pour Sad Girl, c'est par là.

 

Côté Akata/Delcourt, outre Ki-Itchi VS et L'affaire Sugaya déjà cités, 2 one-shots ont rejoint ma collection. Le premier, La colline aux coquelicots, est l'oeuvre ayant servi de base au denier film du studio Ghibli. Bien différent, le titre propose un scénario et un ton assez loin de son adaptation mais avec de réelles qualités. La critique est disponible sur Manga Sanctuary. Autre one-shot, cette fois d'une mangaka qui manque beaucoup à son public, Une tempête aux couleurs des cerisiers, de Ai Yazawa, auteure du cultissime shojo Nana. Si le titre se révèle loin d'être indispensable, son caractère d'oeuvre de jeunesse le rend intéressant pour les fans de l'auteure. Une critique est là aussi disponible sur MS. Enfin, comment ne pas citer Les secrets de Léa, un titre "éducatif" où des filles d'école primaire trouvent les réponses à leurs questions sur la sexualité en général, de la puberté à la grossesse. Unique en son genre, Akata montre encore une fois qu'il existe des mangas utiles, ce qu'on a parfois tendance à oublier.

 

Chez Doki-Doki, éditeur qui me séduit de moins en moins avec ces titres orientés gros nichons, une seule nouvelle série entamée cette année : Ethnicity 01. Son auteur, Nobuaki Tadano, nous avait déjà proposé une oeuvre intéressante mais inaboutie, 7 milliards d'aiguille. Ici, même topo finalement. De très bonnes idées, un background qui semble intéressant mais un ensemble au final peu ou mal exploité. Reste que l'auteur possède toujours ce petit plus qui me fera encore acheter ces prochains titres. Critiques des 3 volumes disponibles sur MS.

 

Côté Glénat, 3 nouveautés cette année, et rien de bien folichon. Si l'animé comics du premier film de Bleach souffre forcément du format du genre, Boichi et Junya Inoue arrivent dans le catalogue de l'éditeur grenoblois avec des oeuvres peu convaincantes. Si le caractère ésotérique de Sanctum plait au premier abord, on ressent rapidement les limites de l'auteur de Sun Ken Rock. Quant à Btooom !, s'il semblait posséder de bonnes bases, son traitement trop axé nichons/gore semble hors de propos. Bref, deux déceptions, pas forcément énormes, mais qui m'ont fait mettre ses séries de côté pour le moment.

 

Deux one-shots de chez IMHO ont également rejoint ma collection cette année avec un titre éro-guro, Fraction, et un titre plus éro que guro, Blue. Pas vraiment convaincu par ces 2 là non plus, le premier étant vraiment trop spécial (et je pense donc que le genre ero-guro et moi, on ne sera jamais copains) et le second beaucoup trop répétitif. Mais il s'agit de 2 titres dont je ne regrette pas l'achat malgré tout.

 

Chez Kana, et hormis les titres cités plus haut, deux autres nouveautés plutôt convaincantes cette fois : I am a hero et Le chant d'Apollon. S'il n'est pas le meilleur Osamu Tezuka, j'ai trouvé le chant d'Apollon intéressant et réussi globalement. Pour I am a hero, le sentiment est plus mitigé, en tout cas en ce qui concerne le premier volume, la suite allant pour le moment crescendo. Il s'en est fallut de peu de le voir dans la sélection des tops de l'année mais on efface difficilement une première impression imparfaite.

 

Un one-shot et deux séries en plus côté Kazé Manga cette fois. A 7 Shakespeares, il faut en effet ajouter Japon, 1 an après, Kuroko's basket et Le chemin des fleurs. Devant la multitude de sorties, les deux derniers se sont arrêtés au premier tome de mon côté, non par manque d'intérêt mais plus par manque de temps et d'argent. Ces titres font partie des séries que j'aimerais bien pouvoir poursuivre prochainement. Le 1er, outre son statut particulier "d'oeuvre humanitaire" suite aux évènements de mars 2011 au Japon, offre quelques très bonnes histoires et d'autres d'une qualité inférieure. Mais l'initiative est très louable et il s'agissait de l'un des titres à acheter cette année.

 

Ki-oon aura encore été un gros pourvoyeur de nouveautés pour moi cette année, avec pas moins de 9 nouvelles séries. Il faut dire qu'avoir été pendant quelques temps le préposé aux SP de l'éditeur y est pour beaucoup. Si l'on met de côté Prophecy, Barakamon et la réédition de Bride Stories au format Latitudes (au demeurant fort décevant), il en reste 6 avec plus de bas que de hauts. En effet, si la réédition de Blood Alone m'a permis de découvrir un titre au ton différent, tout comme Gisele Alain qui semble être plein de promesses pour l'avenir et que certains chapitres de Front Mission Dog life and dog style se sont révélés efficaces (mais d'autres nettement moins), la déception a été grande pour Bloody Cross, récit sans le moindre intérêt au graphisme passe-partout, pour Crimson Shell, sorte de brouillon de Pandora Hearts mais en nettement moins bien, et Tales of legendia, qui poursuit malheureusement la lignée des titres de la licence dans la médiocrité. Bref, une année plutôt équilibrée chez Ki-oon, qui gagnerait sans doute à être plus constant...

 

Côté coréen maintenant, Kwari a proposé des titres sortant de leurs habitudes et qui détonnent dans leur catalogue. J'ai ainsi pu découvrir cette année Ce que j'ai à te dire..., récit puissant racontant les afres d'une famille marqué par le seau du malheur, L'appart 305, sur la cohabitation entre un hétéro et un homo ou pour rester dans les classiques le manhwa de baston The boss, qui compte plus de 60 volumes en Corée et qui ne devrait pas atteindre les 10 chez nous. Outre la côté incertain de l'avenir de l'éditeur, qui semble vouloir diminuer par deux sa production en 2013 (passage d'une 50aine de sorties annuelles à environ 25), les premiers titres cités ici ont donné une autre image du manhwa de masse en France, sans forcément totalement convaincre néanmoins. Mais il fallait oser...

 

Pour les plus petits, nobi nobi ! est toujours là et 2 nouveaux livres illustrésm'ont charmé : Mon voisin Masuda et Joyeux Noël Monsieur Loup. Des titres tous mignons pour les plus petits, que les parents prendront également plaisir à lire. Bref, nobi nobi ! continue son sans faute et s'impose tranquillement, sans faire de bruit, comme un éditeur certes à la marge mais solide.

 

Nouveau venu sur le marché, Ototo Manga est apparu dans ma bibliothèque avec 3 séries dont le point commun est un graphisme plutôt léché, surtout pour les 2 premiers cités : Welcome to Hotel Williams Child Bird, Adekan et Spice Wolf. Ce dernier, précédé d'une grosse réputation, est finalement assez fade. Le personnage d'Holo est sous exploité et les histoires de comptoirs et de magouilles ne suscitent guère l'intérêt. Adekan laisse lui une impression mitigée. Si le graphisme et le découpage sont remarquables, le récit est lui moins captivant et passionnant, avec une insistance forte côté yaoi de certains passages. Peut mieux faire donc. Idem pour WTHWCB, porté par un graphisme léger et aérien, avec une histoire faussement stressante, des coups de théâtre éphémères et une conclusion assez plate. Là encore, le potentiel ne semble pas exploité.

 

Chez Panini, un one-shot et une série pour 2012. Le one-shot n'est autre que le spin-off de 20th Century Boys, récit plus orienté analyse du métier de mangaka et des habitudes de la production actuelle qu'autre chose. Pour la série, Psychic Détective Yakumo, shojo d'enquêtes teinté de fantastique offre de très bons moments parmi d'autres plus anecdotiques. Mais les qualités sont là et n'attendent que d'être totalement exploitées.

 

Docteur Yokai est la seule nouveauté à rejoindre Billy Bat pour Pika Editions. Un titre tantôt drôle, tantôt intrigant, nous plongeant dans le monde des yokais avec plaisir. Un shonen légèrement old school comme on les aime, avec un peu de fan-service pour les plus pervers d'entre nous. Bref, un savant mélange, pour le moment plutôt bien dosé.

 

Pas moins de 5 nouvelles séries cette année chez Soleil Manga. D'autres titres a priori pour filles accompagnent la belle surprise Kokoro Button : Chocolate Girl et Avoue que tu m'aimes. En 3 tomes, la première est assez décevante sur tous les plans. Si l'humour est assez souvent efficace, Yuki Yoshihara en use un peu trop et cela ne permet pas de couvrir un scénario mince et un graphisme léger, notamment dans les décors. La seconde est également une série courte, en 5 volumes, et souffre elle aussi d'un scénario léger et d'un déroulement presque trop rapide puisque la conclusion semble toute proche à la fin du 2ème volume. Un hentai vient s'ajouter à ces nouveautés, avec Etudiantes coquines. Première oeuvre à sortir en France d'un auteur reconnu dans le genre chez lui, Etudiantes coquines remplit son rôle sans faire plus d'étincelles. Un bon hentai, mais pas un excellent, la faute à quelques maladresses. Le dernier titre Soleil de cette année est à ranger dans la fameuse catégorie gothique, Mystic Archives of Dantalian. Après 2 tomes, on peut dire que la série possède quelques qualités et qu'il faudrait que la suite s'appuie dessus pour nous convaincre. Le potentiel est là, le coup de crayon, pas foncièrement original, est là aussi. A suivre donc.

 

Le spécialiste du yaoi a même droit à une nouveauté (très soft) chez moi cette année. En effet, Taifu Comics a eu la bonne idée de sortir une oeuvre de jeunesse de la mangaka de My Girl et Un bus passe, Mizu Sahara. Appelée ici Sumomo Yumeka, l'auteure propose dans A l'unisson des histoires courtes teintées de poésie mais totalement inabouties. Difficile de se sentir lié aux personnages et l'on suit donc tout ceci d'un oeil distrait. Dommage, mais le charme graphique opère toujours.

 

Finissons ce point sur les nouveautés de l'année avec Tonkam et 3 séries. En premier lieu, la réédition de Spirale, l'une des oeuvres phare du Junji Ito, maitre de l'horreur. Un joli objet pour un contenu moins réussi. Répétitif, tordu et parfois légèrement ennuyeux, Spirale ne réussit pas à instaurer une ambiance stressante ou glauque et n'atteint donc pas ses objectifs. Même constat pour Scary Lessons. Si le premier volume était plutôt bon, le second devient rapidement très moyen et déçoit fortement. Suffisamment en tout cas pour me faire arrêter illico la série. Il semblerait que la suite soit de meilleure qualité... A voir peut-être plus tard. Enfin, dans tes tons nettement plus légers, Anedoki est la dernière nouveauté de l'année. Mizuki Kawashita offre un récit classique dans le genre, avec shonen harem, petites culottes et quiproquos coquins. Rien de révolutionnaire ni de passionnant mais le résultat se laisse lire, comme souvent.

 

Quelques autres nouveautés n'ont malheureusement pas encore été lues par mes soins. Du coup, pas d'avis à donner... Je vais néanmoins les citer, par principe : Garôden chez Casterman (une autre oeuvre de Taniguchi), Sous notre atmosphère chez Editions H, Alabaster et Debout l'humanité chez FLBLB (trois titres de Tezuka), Litchi Hikari Club chez IMHO et enfin Sans même nous dire au revoir chez Kana. Sans oublier, bien évidemment, 2001 night stories, de Yukinobu Hoshino, coffret en édition limitée qui coute pas moins de 100€... Et bien d'autres n'ont pas pu être achetées, faute à un portefeuille non extensible. Mais j'essaierai de me rattrapper l'année prochaine ! 

 

C'est tout pour le bilan nouveautés de l'année, pas forcément mauvaise dans l'ensemble et qui démontre que le marché du manga en France reste dynamique et varié. Mais la multiplication des sorties a toujours tendance à noyer les véritables bonnes surprises sous les blockbusters sans saveurs. J'espère que cette petite sélection vous a permis de vous y retrouver dans ce qui est devenu une vraie jungle où seul la loi du plus fort prévaut. N'hésitez pas à réagir et à me faire part de vos coups de coeur persos, c'est toujours instructif ! Pour cela, poster un commentaire, rendez-vous sur le page FB du blog ou sur son Twitter. Bonne soirée, bonne semaine, et bonnes fêtes !

 

PS : pour les critiques et avis, suivez les liens, rendez-vous sur MS ou faites une recherche sur le blog. ;)

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