Ma médiathèque à moi

Auteur : Masayuki Takano

Nombre de volumes parus au Japon : 7 (en cours)

Date de sortie du volume en France : 22/03/2012

Synopsis : Une nuit d’orage, un miroir de l’amour partagé, une coupe de sang et un comte aux intentions peu honorables… La dernière descendante de l’Adevaraat Krei aura bien besoin de Kuroe et de son pouvoir de manipulation du temps pour affronter les aléas de sa vie de vampire… Le grand retour de Blood Alone dans une toute nouvelle édition agrémentée de couvertures inédites et de chapitres bonus !

Critique : Coup de mou pour Blood Alone avec ce 5ème tome, qui est presque occupé par moitié par des "épisodes bonus" et laisse donc peu de place à l'histoire principale...

4 chapitres et environ 120 pages sont donc consacrés à Blood Alone dans ce 5ème opus de la série de Masayuki Takano. Deux de ces chapitres sont proposés dans cette narration et ce découpage si particulier qui tranchent avec le reste du titre et de la production du genre. L'effet est toujours aussi bon mais comme ces chapitres servent surtout à nous montrer le lien unissant Kuroe à Misaki, il faut avouer que leur importance dans l'intrigue est moindre, surtout lorsque cela occupe la moitié de l'histoire principale du tome... L'évènement le plus marquant est donc l'apparition d'un nouveau personnage, un comte, qui semble avoir jeté son dévolu sur la petite Misaki. Si la conclusion de cette histoire est un peu trop rapide, on se demande néanmoins si ce n'est pas temporaire et on attend donc quelque chose sur le sujet pour la suite.

Le reste du volume est donc constitué de chapitres "pilotes", les "Early Nights", où Masayuki Takano nous montre ce qu'aurait pu être Blood Alone. Dans un style moins travailllé et plus brouillon, nous avons donc droit à la redite de 2 scènes (le rhume de Kuroe et la nuit d'orage) ainsi qu'une courte histoire sur la veille de Noël. Rien de bien instructif, hormis toujours la désormais certitude que Blood Alone est mieux que ce qu'il était au départ.

Un peu plombé par la courte durée de son histoire principale (120 pages sur près de 200) et par le fait que la quasi-totalité des chapitres proposés ciblent la relation Kuroe/Misaki, Blood Alone 5 marque un coup d'arrêt dans la série. Espérons que la suite soit meillleure et retrouve l'intérêt des précédents volumes. 

6/10

Lire la critique sur Manga Sanctuary

La semaine a été chargée en lectures, avec notamment l'intégrale de Slam Dunk (dont vous aurez les critiques durant toute la semaine prochaine, à raison de 2 critiques par jour), les lectures du moment et les 3 oeuvres de Tetsuya Tsutsui. Au final, pas de grosse mauvaise lecture une nouvelle fois mais quelques déceptions, dont l'une des oeuvres considérée comme majeure d'un auteur de genre, Junji Itô, avec Spirale.

Des hauts et des bas pour un titre globalement assez moyen, mais original. Côté bonnes lectures, il y en a eu plusieurs, à commencer par Reset et bien évidemment les Slam Dunk. Mais le titre que j'ai décidé de choisir cette semaine me tient particulièrement à coeur, puisque je considère qu'il fait partie des tous meilleurs dans son genre. Je parle bien sûr de Kekkaishi, dont le 28ème tome est toujours aussi bon !

Auteur : Hideko Ise

Nombre de volumes parus au Japon : 1 (terminé)

Date de sortie du volume en France : 20/05/2010

Synopsis : Deux enfants et un vieux monsieur, unis par leur passion commune du violoncelle, décident de participer au concert «1000 violoncelles» destiné à recueillir des fonds pour reconstruire la ville de Kôbe suite au tremblement de terre de 1995. Le récit évoque en filigrane, sans que ce mot ne soit jamais employé, le traumatisme lié à toute perte : la destruction de la ville pour la fillette et le vieux monsieur, la disparition de son chien pour le garçon. La participation à ce concert va être l’occasion pour chacun des personnages de «revenir à la vie» grâce au pouvoir salvateur de la musique.

Critique : Troisième titre de nobi nobi, 1000 vents 1000 violoncelles de Hideko Ise (dont 3 titres sont disponibles chez Seuil Jeunesse) inaugure la collection nommée “Hors Collection” de l’éditeur de livres illustrés. Afin de recueillir des fonds en vue de la reconstruction de la ville de Kobe suite au tremblement de terre de 1995, des violoncellistes organisent un concert auquel vont participer 3 musiciens d’origine bien différentes mais qui trouveront tous une raison de participer à cet évènement.

Alors qu’un jeune garçon finit sa leçon de violoncelle, une nouvelle élève arrive. Les 2 enfants se retrouvent ensuite dans un parc voisin, où ils jouent du violoncelle et font connaissance. En sortant du parc, ils rencontrent un grand nombre de violoncellistes se dirigeant vers un même lieu. Arrivé à destination, la jeune fille demande à un vieux monsieur la raison de ce regroupement : un concert est organisé afin de financer la reconstruction de Kobe, ville dont la jeune fille et le monsieur sont originaires… Les 3 musiciens décident alors de participer au concert et travaillent les morceaux qu’ils devront jouer ensemble…

Avec comme toile de fond le tremblement de terre de Kobe et ses conséquences, 1000 vents 1000 violoncelles est le titre le plus mature sorti jusqu’à présent chez nobi nobi. Malgré tout, il reste accessible aux enfants de 8 ans et plus. L’auteur, violoncelliste émérite, est allé à Kobe 2 mois après le séisme armée de son carnet de croquis. Elle nous offre ici des planches faites à l’aquarelle (ainsi qu’une photo post-catastrophe), dans un style simple et propre. L’ensemble est très agréable et les textes font avancer le récit de manière fluide. De manière indirecte, le traumatisme laissé par les évènements de Kobe est visible chez la petite fille et le vieux monsieur qui ont vécu la catastrophe, le jeune garçon ayant quant à lui était très touché par les images vues à la télévision. Comme à leur habitude, les éditions nobi nobi nous offrent une édition irréprochable, avec des informations sur l’auteur et une postface signée Kunio Yanagida, célèbre écrivain japonais. Un sans faute une nouvelle fois de ce côté-là. 

Mettant en avant l’esprit de solidarité qui peut parfois unir les êtres humains après une grande catastrophe, 1000 vents 1000 violoncelles offre une lecture très agréable qui pourra satisfaire petits et grands. Une nouvelle bonne pioche de la part de nobi nobi.

8/10

Auteur : Tetsuya Tsutsui

Nombre de volumes parus au Japon :  3 (terminé)

Date de sortie du volume en France : 08/06/2006

Synopsis :  Un homme nu déambule hagard dans une allée marchande de la ville de Sasahara. Soudain, il s'écroule, terrassé par un virus aussi mystérieux que meurtrier: la filariose. C'est peut-être le début d'une contamination de grande envergure qui risque de décimer la population nippone. Mais derrière ce que tout le monde prend pour une épidémie naturelle se cache en réalité une terrible et incroyable machination. Une course contre la montre passionnante signée Tetsuya Tsutsui.

Critique : Après les deux one-shot Duds Hunt et Reset, Tetsuya Tsutsui revient avec une série sur plusieurs volumes, mais toujorus dans un format court, avec Manhole, thriller biologique en 3 tomes.

Tout commence avec un homme nu, déambulant dans les rues de la ville de Sasahara. Sa mort va mener les enquêteurs Ken Mizoguchi et Nao Inoue sur la piste d'un mystérieux virus tranmis par des vers et ramener du Botswana dans le but de soigner des patients psychologiquement atteint. L'homme à l'origine de tout ceci semble être un photographe, qui semble vouloir prouver que son traitement par les vers est le remède miracle pour lutter contre les désirs enfouis des êtres humains...

Se situant graphiquement entre Duds Hunt et Reset, Manhole parvient à instaurer une ambiance lourde et parfois dérangeante, notamment lors des passages où l'on voit les vers sous la peau des personnages. Si la menace biologique est pour l'instant assez diffuse, malgré l'annonce de nouvelles contaminations à venir, elle reste tout de même étrange et pas forcément angoissante comme on aurait pu l'espérer. Il faut ajouter à cela un parti pris de la part de Tetsuya Tsutsui, qui ne nous y avait pas habitué dans ses précédentes oeuvres : l'humour. Et oui, Tsutsui s'essaye à l'humour au travers de ces 2 héros policiers et de leur chef, mais il faut avouer que cette tentative est un échec cuisant puisque nous seulement il est difficile de rire lors des scènes présentées mais surtout, le décalage avec le sérieux que le récit est censé avoir empêche toute plongée réelle dans l'atmosphère tendue que ce genre d'histoire requiert. Bref, le fond est présent, mais impossible pour le moment de trembler à l'idée que cela pourrait arriver à cause notamment d'un ton pas toujours idéal.

De très bonnes choses et d'autres moins bonnes sont donc présentes dans ce volume. On fonde malgré tout beaucoup d'espoirs sur la suite, qui pourrait redonner des couleurs à un titre qui manque un peu de piquant, de relief, d'angoisse, de tension et de peur. Un tel récit doit nous faire frémir, et ce n'est pas encore le cas. 

7/10

Auteure : Yellow Tanabe

Nombre de volumes parus au Japon : 35 (terminé)

Date de sortie du volume en France : 15/02/2012

Synopsis :  La « chasse à Karasumori » se poursuit sans relâche. Alors que la division des incantations des Veilleurs de nuit intervient afin de faire disparaître l’incantation gigantesque lancée par Kakeru et Mitsuru sur toute la ville, Yoshimori réussit à atteindre la « forme complète de l’esprit vide ». Les verrous empêchant la force de Yoshimori d’atteindre son niveau maximal maintenant brisés, nos héros pourront-ils sortir de cette situation désespérée ? Au même moment, la discussion entre Masamori et Yumeji est écourtée par l’attaque d’un guerrier de Nichinaga du nom de Zéro. Entre complots et pouvoirs surnaturels, voici le volume 28, une tornade de combats !

Critique : Malgré les 8 mois ayant séparé la sortie du tome 27 de ce tome 28, il est toujours aussi facile de replonger dans Kekkaishi, l'un des tous meilleurs shonen du marché.

Yoshimori et ses amis doivent repousser l'attaque que subit Karasumori alors que l'incantation mise en place par Kakeru et Mitsuru est gigantesque. En attendant que les veilleurs de nuit réussissent à la desactiver, Yoshimori va mettre à profit son entrainement et sa forme complète de l'esprit vide va pouvoir faire ses preuves. Pendant ce temps-là, son grand frère tente de convaincre Yumeji de rejoindre sa cause, afin de faire revenir le chef dans la bonne direction....

Yellow Tanabe nous avait habitué à d'excellents volumes de Kekkaishi, elle ne nous déçoit pas une nouvelle fois. Yoshimori, ce kekkaishi immature et gaffeur, et devenu un véritable héros au charisme impressionnant, ses nouvelles facultés faisant de lui un être beaucoup plus puissant qu'il ne l'a jamais été. Des informations sur le véritable nature de Karasumori nous sont également révélées, tout comme on en apprend un peu plus sur la guilde, son organisation, les objectifs de son chef et les évènements à venir. Si l'attaque a été écartée, le "dieu de la mort" est toujours présent et il semblerait que la fin du tome annonce un drame...

D'une qualité toujours aussi impressionnante, Kekkaishi s'en sort avec brio malgré le rythme de parution erratique imposé par son éditeur. Véritable petite perle shonen du moment, le titre de Yellow Tanabe est un petit bijou qu'il faut absolument découvrir. Ici, pas de détours, pas de quête sans fin, pas de retournement de situation improbables ou d'artifice pour prolonger l'histoire : Kekkaishi est terminé en 35 tomes, et vu les derniers sortis chez nous, cela est très compréhensible. Rendez-vous le 13 juin, pour le tome 29 !

8/10